Mardi 22 janvier, le Premier ministre israélien a décidé de bloquer le transfert des fonds qataris à la suite d’un incident à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Moins de 48 heures plus tard, sur recommandation des responsables de l’armée et des services de renseignements, Benyamin Netanyahu a cédé et donné le feu vert pour le passage des valises pleines de dollars… avant de se heurter au refus du Hamas.
Cette aide financière est destinée à dissiper les tensions dans l’enclave palestinienne. En tout, 90 millions de dollars versés par Qatar en six tranches mensuelles pour payer notamment les salaires de dizaines de milliers d’employés du Hamas, ainsi qu’aider les économiquement faibles : ils représentent la moitié de la population gazaouie. À ce stade, deux versements ont été payés en novembre et décembre dernier.
Ce sujet controversé en Israël avait provoqué en partie la démission du précédent ministre de la Défense Avigdor Liberman et aussi les élections anticipées du 9 avril prochain. Quoi qu’il en soit, Israël s’attend à un regain de tension en fin de semaine dans ce secteur et également dans le front Nord. Par mesure de précaution, l’armée a déployé plusieurs batteries antimissiles « Dôme de fer » supplémentaires, notamment dans la région de Tel-Aviv, et a mobilisé un petit nombre de réservistes.
Photo : Le chef du Hamas Ismail Haniyeh a rencontre l’envoyé qatari Mohammed Al-Emadi à Gaza, le 24 janvier 2019. Ahmed Shaat/Courtesy of Hamas Chief Media Office/Handout
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